Bilan réunion publique « Inclusion et solidarité »
Mardi 25 février – École Larmeroux (6 rue Larmeroux, 92170 Vanves) – De 20h à 22h
Une belle réunion et des partages chargés en émotions
80 personnes avaient bravé la tempête ce mardi 25 février pour assister à notre réunion sur le thème de l’inclusion et de la solidarité et découvrir notre programme, tout juste sorti des presses.
Outre une retranscription instantanée comme lors de la première réunion publique, nous avions une équipe d’interprètes en langue des signes française qui a permis des échanges intéressants avec plusieurs personnes de la communauté sourde de Vanves.
Après un rapide accueil de Pierre Toulouse, Aurélie Zaluski a présenté l’ordre du jour de la réunion en rappelant que celle-ci avait été préparée par les colistières qui allaient la présenter. Elle a commencé par présenter la mesure n° 47 du programme qui propose de désigner un.e maire adjoint.e en charge des personnes en situation difficile ou précaire.
Vanves demain : une ville plus inclusive
Claire Grisard, vanvéenne sympathisante et spécialisée dans l’appui aux personnes en situation de handicap, a fait un point sur la loi de 2005 sur le handicap, expliqué la différence entre intégration et inclusion et rappelé l’intérêt du langage FALC (facile à lire et à comprendre).
Camila Marin, qui est sourde, a expliqué comment d’un rôle de conseil de la liste elle était passée à un rôle complet de colistière après avoir été convaincue par la sincérité des engagements de la liste. Elle a expliqué qu’une commission d’accessibilité serait mise en place, qui aurait un droit de regard sur tous les projets de la Ville, que ce soit au niveau de la prise en compte de tous les handicaps par les services de la mairie ou dans les projets comme la municipalisation de la cantine ou le réaménagement de la rue Marcheron. Elle a rappelé qu’une ville accessible aux personnes en situation de handicap est, de fait, une ville plus agréable à vivre pour tous.
Adèle Hospital, une étudiante engagée aux côtés de Vanves demain !, a ensuite lu le témoignage anonyme d’une famille vanvéenne qui explique ses démêlés avec la Mairie pour faire inscrire son enfant autiste au centre de loisir. Edifiant !
Aurélie Zaluski a rebondi sur ce témoignage pour présenter l’engagement n° 109 qui vise à créer un pôle socio-éducatif pour favoriser l’accueil des tous petits, travaillant en lien avec les professionnels de santé.
Maïa Raclot, enseignante, a expliqué qu’elle aussi s’était lancée dans cette aventure « politique » car elle avait été convaincue de la volonté de la liste de travailler de façon collective sur des sujets qui la concerne. Pour illustrer notre engagement n° 72 qui vise à permettre à tous et toutes de faire du sport, elle a donné la parole à une professeure d’EPS – entraîneuse, Sylvie Talmant, et à deux athlètes, Jordy Nemba et Bacou Dambakaté (malvoyant), de la section athlétisme d’Issy-les-Moulineaux. La particularité de cette section c’est de mélanger les « valides » et les « moins valides ». Leurs témoignages ont fait ressortir l’amitié et la richesse nées de cette mixité. Jordy a témoigné ainsi : « si je n’avais pas commencé l’athlétisme, je n’aurais pas eu l’occasion d’être au contact de personnes en situation de handicap. C’est dommage car autrement on ne les voit pas alors qu’elles demandent à être avec tout le monde ; ça apporte quelque chose en plus à notre expérience de sportif ».
Lors de la première session de questions qui a suivi ces présentations, la question du logement a été évoquée et notamment celle de la mise aux normes du logement social. Si la mairie n’a pas de pouvoir direct sur les travaux à entreprendre par les bailleurs, elle pourra néanmoins, grâce à l’intervention de la commission accessibilité, prendre plus en compte cette question dans les attributions. Des précisions ont aussi été demandées sur le pôle socio-éducatif et ses liens avec les services de la mairie, au sein desquels il sera intégré.
Vanves demain : une ville plus solidaire
Adeline Beving, nouvelle vanvéenne, a évoqué son intérêt particulier pour la question de l’égalité femmes/hommes. Elle a présenté des statistiques de l’Insee sur ce thème. Dans la commune, les femmes sont plus nombreuses, notamment chez les retraitées et dans les familles monoparentales. Elle a présenté notre engagement n° 108 à sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge à la question de l’égalité femmes/hommes, sachant que le partage des genres s’opère déjà à l’école.
Elle a ensuite fait le constat que les besoins des plus précaires, des plus fragiles ne sont pas traités à Vanves. En raison de l’absence de services et d’interlocuteurs ou de lieux spécifiques, ces personnes deviennent invisibles, coupées de la communauté. Elle a rappelé qu’à Vanves Demain ! nous voulons recréer le lien.
Elle a cité comme un début de solution notre mesure phare n° 48 qui prévoit la création d’un service d’accueil 24h/24 avec des personnels formés à la prise en charge des urgences sociales et disposant de moyens d’hébergement d’urgence.
Claire Papy, ancienne élue EELV à la mairie et à l’agglomération, très impliquée dans l’Association de solidarité avec tou.tes les immigré.es (ASTI) est venue ensuite témoigner des situations rencontrées à Vanves : Ahmed, réfugié bangladais, souhaiterait être domicilié au CCAS, Nora est sans papier et SDF, Marie, ivoirienne, travaille comme auxiliaire de vie à en attendant d’obtenir un titre de séjour, Aissatou, qui n’a pas pu avoir de place en crèche car elle ne travaillait pas, n’a pas pu suivre les cours de l’ASTI, Mounir arrive tout juste du Darfour…
Sophie Bilong, qui travaille depuis longtemps dans des associations de solidarité, a rebondi sur ces histoires en décrivant les engagements n° 36 sur la création d’un parc de logements « très sociaux » et n° 49 sur le renforcement de la compétence des agents du Centre communal d’action sociale (CCAS) en charge de cet accueil (recours à l’interprétariat, traduction des documents, connaissance du tissus associatif). Elle a évoqué enfin la nécessaire augmentation des permanences d’écrivains publics.
La séance de question a été l’occasion pour un membre du Secours catholique et du CCAS de Vanves de rappeler le droit absolu à la domiciliation et l’obligation de le faire appliquer par les mairies (ce que ne fait pas celle de Vanves) et la nécessité d’un renforcement des compétences en droit.
A une personne ayant fait remarquer qu’en France il y avait d’autres priorités que de s’occuper des migrants quand il y a tant de misère chez les « Français » eux-mêmes, Sophie puis Pierre ont répondu fermement. Sophie pour rappeler qu’il ne faut pas opposer les publics et Pierre pour rappeler que les migrants sont une richesse, qu’ils occupent des emplois dont les Français ne veulent pas, que Vanves n’en accueille pas sa part aujourd’hui et qu’à Vanves Demain ! nous ne tomberons pas dans le piège d’opposer les travailleurs français et les migrants.
Pierre Toulouse a conclu que, pour autant, nous aurons aussi à cœur de proposer des emplois au travers de l’économie sociale et solidaire. Il a notamment évoqué l’expérience « territoires zéro chômeur longue durée » initiée par ATD quart monde et mise en valeur par le dernier film de Marie-Monique Robin « Nouvelle cordée » qui montre le bonheur de l’utilité sociale retrouvée.
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- Lieu : Vanves - Ecole Larmeroux
- Date : 2020/02/25
- Horaire : 08:00 PM