Dans une ville, la sûreté est une co-production d’un ensemble d’acteurs : police municipale, agent.es de surveillance de la voie publique, médiateurs et médiatrices, éducateurs et éducatrices, etc. Une conception de la sûreté et de la tranquillité ambitieuse doit articuler différentes politiques publiques : aménagement du territoire, jeunesse, culture, sport, lutte contre les discriminations, santé… Et, souvent oubliée des objectifs des polices municipales, la prévention et la lutte contre les nuisances sonores, les déjections animales (ou humaines) intempestives ou les dépôts sauvages de déchets sont autant de tâches indispensables au bien vivre ensemble, qui nécessitent avant tout des moyens humains.
Nous voulons construire une politique municipale de prévention et de tranquillité publique démocratique. L’expertise citoyenne constitue aujourd’hui un des piliers de la démocratie locale. Chaque territoire a ses particularités : les marches exploratoires, les diagnostics partagés, les conseils ou jurys citoyens sont autant d’outils qui placent l’habitant.e au cœur des politiques de tranquillité publique, par exemple sur les questions de drogues, de discrimination ou d’agression dans l’espace public. Les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance doivent être généralisés, renouvelés et repensés. Ces instances fondent leur légitimité dans le recueil de la parole citoyenne et une approche mettant en lien tous les acteurs institutionnels.
Déployer des éducateurs ou éducatrices spécialisées ou des personnels de médiation constitue la principale alternative à la militarisation de la police municipale. À une intervention exclusivement répressive et ponctuelle, sans prise sur les facteurs de délinquance, nous proposons une intervention durable et apaisée, notamment à l’égard des mineur.es. Et, afin de faire mieux reconnaître leur rôle indispensable en matière de tranquillité publique, il faut permettre à la police municipale de se distinguer de la police nationale et/ou de la gendarmerie. L’État doit assumer ses responsabilités : des moyens, une réflexion sur les priorités des missions doivent permettre à la police nationale, et à la justice, de jouer pleinement leur rôles. La police municipale doit être, elle, investie comme le laboratoire du vivre ensemble local.
Les communes peuvent aujourd’hui relever le défi et montrer que la mise en place d’une réelle police de proximité (quelle que soit sa dénomination), une police visant à résoudre les conflits plutôt que les exacerber, permettra de réduire sensiblement le niveau de violence des rapports sociaux. En jouant un rôle de médiation, en travaillant en priorité au rétablissement d’un lien de confiance avec la population, une telle police se révélera, à terme, autrement plus efficace en matière de lutte contre la délinquance.
En savoir plus : https://eelv.fr/securite-ecologie-municipale/
Nous, futur.es élu.es écologistes, nous engageons, afin que chaque citoyen.ne se sente en sécurité grâce à des politiques locales ambitieuses et ancrées dans nos territoires, à penser et construire un projet de police garante des libertés et de la paix municipale.
Nous, futur.es élu.es de Vanves Demain, partageons le point de vue de ces candidat.es écologistes et le déclinons dans notre programme :
Recentrer les missions de la police municipale sur la prévention
51 – La police municipale renforcera la verbalisation des incivilités : infractions au stationnement, dépôts sauvages, circulation avec des engins trop bruyants, non-ramassage des déjections canines ou des mégots.
52 – Elle multipliera les rondes en lien avec le service Éducation dans une logique d’accompagnement et d’inclusion dans le quotidien des Vanvéens et des Vanvéennes.