Dans notre programme, nous expliquons notre projet pour les bâtiments des écoles et l’encadrement des enfants sur les temps périscolaires. Les locaux sont inextricablement liés à la vie qui s’y déroule, aux circulations, aux échanges possibles. La crise de la COVID 19 a mis au cœur de nos préoccupations ces questions !
La crise de la COVID 19 a nécessité des organisations complexes et insatisfaisantes à l’occasion de la pseudo-reprise de l’école du 11 mai. On sait que le virus circule moins à l’extérieur et que le risque de contamination est plus important dans des espaces clos où les personnes sont proches, mais les cours d’école ne sont pas investies davantage que d’habitude et les espaces publics, jardins et parcs, sont restés fermés. Nous pensons que tous les enfants auraient dû en priorité pouvoir bénéficier de ces lieux même en cas de crise.
Les enfants pourraient y passer du temps, accompagnés par des adultes qualifiés et diplômés, employés municipaux, parents ou grands-parents volontaires, pour accueillir beaucoup plus d’enfants et ainsi appuyer et soutenir les enseignants. En petits groupes, pratiquer des activités à l’extérieur va devenir une urgence sanitaire ! Les enfants ont été très sédentaires pendant le confinement, il est important de leur donner des conditions de bouger et d’être à l’extérieur, si possible au contact de la nature !
Concernant les locaux, nous avons des progrès à faire et des projets à conduire ! Les sanitaires des
écoles sont des lieux trop souvent peu fréquentables ! Nous devons enfin offrir aux enfants des lieux propres, accessibles et permettant à chacun de voir son intimité respectée ! Il faut pour la rentrée 2020 s’assurer que le lavage de mains, à l’eau et au savon pourra être réalisé facilement et régulièrement. Il faut, que la situation dure ou qu’elle se reproduise, ancrer durablement des bonnes pratiques qui permettront aux enfants de retrouver plus rapidement le chemin de l’école, et aux enseignants d’être sereins devant les risques sanitaires. Le nettoyage des locaux est, de ce point de vue, un autre enjeu. Il faut réévaluer la pertinence de la mise en délégation de service public de ce service, qui ne permet pas toujours d’avoir une prestation souple et adaptée aux situations. Deux
jours avant sa réouverture, une des écoles de Vanves n’avait pas été nettoyée… inquiétant à juste titre les adultes qui devaient s’y rendre incessamment !
Au-delà de ces difficultés matérielles, les consignes du Gouvernement ont été bâties sur la fuite devant les responsabilités en transférant celles-ci aux maires tout en fixant réglementairement le cadre. Ainsi les maires sont supposés endosser la responsabilité du développement d’un éventuel nouveau foyer épidémique.
Face à cette démission du Gouvernement les maires avaient deux solutions :
- Appliquer ces consignes avec zèle en faisant porter les responsabilités sur les enseignants,
- Accepter de répondre aux besoins des familles et des enfants en prenant la responsabilité d’accueillir, en lien avec les enseignants et dans la transparence vis-à-vis des parents, le plus grand nombre d’élèves en donnant la priorité aux enfants en difficulté scolaire ou sociale. Quitte à bousculer les consignes inapplicables de l’Etat.
C’est l’honneur d’un Maire que de savoir prendre en compte les règles avec une vision globale dans un but de bien commun et de prendre quelques risques physiques en se donnant tous les moyens de les minimiser pour limiter les risques psychosociaux.
C’est cette attitude courageuse que nous proposons à Vanves Demain ! Parce que la crise risque de durer, ou que d’autres lui succèderont probablement, il est impératif d’avoir une approche globale de la santé pour ne pas tout sacrifier sur des critères de santé physique auxquels nous n’étions pas suffisamment prêts à répondre collectivement !
Nous devons concevoir les lieux publics et en particulier les écoles avec des exigences environnementales et sanitaires : penser les circulations, les mobilités et les espaces, c’est rendre possible la vie sociale, y compris dans des périodes de crises. Construire un bâtiment en pensant au climat, c’est éviter le fonctionnement des climatisations, qui sont néfastes pour la planète et pour la santé ! L’ouvrir aux habitant·es hors période scolaire c’est multiplier les espaces de vie. Promouvoir la santé et l’éducation, au-delà de la crise actuelle, c’est assurer aux Vanvéen·nes de vivre en bonne santé et d’être des citoyens impliqués dans la Ville !